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Registre de l’hôtel « La Fayette », 104 rue de Charenton à Paris, 1957-1961
Registre de l’hôtel « La Fayette », 104 rue de Charenton à Paris, 1957-1961
© Musée national de l’histoire de l’immigration

Registre de l’hôtel « La Fayette »

Dans la France des années 1960, le logement est un problème pour l’ensemble de la population. Malgré les efforts consentis, les logements construits peinent à accueillir toutes les familles qui se concentrent aux abords des grandes villes.

En 1965, 40% des immigrés d’Afrique du Nord se concentrent dans les bidonvilles, ainsi que 20% des Portugais. Les autres trouvent à se loger dans le parc privé.

Pour lutter contre les marchands de sommeil, l’État suscite la création de la Sonacotra qui construit et gère des foyers pour les travailleurs immigrés seuls. A partir de 1964, une politique de résorption des bidonvilles est entamée, qui consiste à loger les immigrés dans des habitations en matériaux préfabriqués, les "cités de transit". Alors que ces cités devaient constituer une phase transitoire avant le relogement, certains y resteront près de vingt ans, les dernières cités disparaissant dans les années 1980. Le relogement dans les "grands ensembles", construits à la périphérie des villes, depuis les années 1950 jusqu’à 1974, représente un saut qualitatif important (électricité et eau courante). Pour autant, la détérioration, dès la fin des années 1970, et l’isolement de ce type d’habitat deviennent emblématiques de la concentration des immigrés et de leurs familles aux marges des villes, mais aussi aux marges de la société. Les politiques de réhabilitation urbaine, initiées dès la fin des années 1980, parviennent difficilement à enrayer un processus social et culturel.

En savoir plus :

Repères : Lieux de vie

Informations

Inventaire
2010.12.1
Type
Document d'archive
Date
Non renseignée