Éditorial

Mettre l’exil en image

L'acte de portrait n’est jamais anodin : les photographes le savent, les portraiturés également. Donner un reflet de soi en quelques fractions de secondes est un exercice qui, si on s’y soumet de manière sincère, n’est pas chose aisée.

Ce qu’un photographe espère saisir, en faisant oublier l’objectif de la production de l’image, c’est une capture instantanée, un instant T représentatif du sujet. Quand l’intention est de dire l’exil, la personne qui se trouve devant l’objectif amène avec elle plus qu’un visage : un corps, un parcours, une traversée.

photographe, auteur, Berlin (Allemagne)