Le jury du Prix littéraire de la Porte Dorée 2015

Julien Delmaire, président du jury

Né en 1977, Julien Delmaire est écrivain, slameur et poète. Auteur de 5 recueils de poésies (le dernier, Bogolan, vient de sortir au Temps des Cerises), il encadre de nombreux ateliers d’écriture dans les établissements scolaires, en hôpital psychiatrique, en milieu carcéral, dans les bibliothèques et les médiathèques. Depuis plus de douze ans, il multiplie les lectures sur scène, un peu partout dans le monde. Julien Delmaire anime le blogue littéraire “Nous, Laminaires”. Paru en septembre 2013 chez Grasset, Georgia est son premier roman, il a été sélectionné pour le Prix du premier roman avant de recevoir le prix de la Porte Dorée en juin 2014.

Arlette Farge

Spécialiste du XVIIIe siècle, cette historienne découvre, en préparant sa thèse sur le vol d’aliments à Paris au XVIIIe siècle, la misère et l’intelligence du peuple parisien si méprisé des élites. Dans les archives judiciaires du siècle des Lumières, elle s’intéresse au quotidien du peuple et aux émeutes qui se racontent en filigrane (Le Goût de l’archive, Seuil, 1989), avec le désir de donner une voix aux sans-voix (Le Bracelet de parchemin, Bayard, 2003). Derniers ouvrages parus, Le Peuple et les Choses (Bayard, 2015) et La Déchirure. Souffrance et déliaison sociale au XVIIIe siècle (Bayard, sélection du prix Médicis de l’essai en 2013), où elle s’interroge toujours : quel est donc ce siècle des Lumières si souvent aveugle et sourd aux moins favorisés ? Elle participe une fois par mois à La Fabrique de l’Histoire, sur France Culture.

Michaël Ferrier

Né à Strasbourg, issu d’une famille créole de l’océan Indien, Michaël Ferrier a eu une enfance nomade (Afrique et Madagascar). Professeur à l’université Chuo de Tokyo, il dirige le groupe de recherches “Figures de l’étranger”, sur les représentations de l’altérité. Romancier et essayiste, ses essais portent sur la culture japonaise, en référence constante à d’autres aires géographiques, notamment le monde créole. Il a publié plusieurs romans, dont Sympathie pour le fantôme (Gallimard, 2011, prix littéraire de la Porte Dorée) et Fukushima, récit d’un désastre (Gallimard, 2012, prix Edouard Glissant). À paraître : Mémoires d'outre-mer (Gallimard, 2015).

Mustapha Harzoune

Après un passage dans le journalisme (Libération), il est pendant près de vingt ans permanent de l’Association de culture berbère à Paris. Journaliste, membre de la rédaction d’Hommes & Migrations, responsable de la collection “Rives Sud” aux éditions de l’Arganier de 2006 à 2009, il se consacre aux littératures de la migration et du monde arabe, particulièrement algérienne. Il est l’auteur du Guide culturel et pratique des prénoms arabes (Arganier, 2006) et, avec Samia Messaoudi, de Paroles kabyles (Albin Michel, 2000) et de Vivons ensemble. Pour répondre aux questions des enfants sur l’immigration (Albin Michel, 2012).

Emmanuel Khérad

Né à Nice, Emmanuel Khérad est un journaliste très attaché aux cultures du monde. Depuis février 2013, il est membre du Centre national du livre. Il produit et présente plusieurs émissions culturelles sur France Inter : La Librairie francophone, diffusée depuis neuf ans dans tous les pays francophones, et Escale estivale, un magazine d’actualité culturelle diffusé l’été par France Inter depuis dix ans (programme n°1 en France en audience). En 1999, il a publié La Massalia (Muntaner/Flammarion) à l’occasion des 2600 ans de Marseille.

Valérie Marin La Meslée

Née à Paris, Valérie Marin La Meslée est journaliste littéraire au Point et pour le site afrique.lepoint.fr. Suivant de près les littératures afro-caribéennes, elle réalise des documentaires (en Afrique, en Haïti) pour France Culture, a coordonné le dossier “Littératures francophones” du Magazine littéraire (2006) et les hors-série du Point sur “La pensée noire” (2009) et "L'âme de l'Afrique" (2011). Elle est notamment l’auteure de Confidences de Gargouille avec Béatrix Beck (Grasset, 1998) et de Novembre à Bamako (Le Bec en l'air-Cauris éd, 2010), un voyage dans la capitale du Mali sous l’angle de la culture.

Léonora Miano

Née à Douala (Cameroun) en 1973, Léonora Miano vit en France depuis 1991. Après L'Intérieur de la nuit, son premier roman sorti en 2005 chez Plon, elle a publié plus d’une dizaine d’ouvrages (nouvelles, romans, essais, textes pour le théâtre) et reçu de nombreux prix littéraires. Son écriture s’attache aux expériences subsahariennes et afrodescendantes. Elle est le premier auteur de fiction à avoir introduit les identités afropéennes dans un texte littéraire. On lui doit aussi La Saison de l'ombre (Grasset, prix Femina 2013), roman qui présente la Traite transatlantique du point de vue intime des populations subsahariennes endeuillées par cette tragédie. Elle revient ce printemps sur ce thème dans un ensemble de 3 pièces publiées aux éditions de L’Arche, Red in blue trilogie.

Véronique Ovaldé

Depuis son premier roman publié au Seuil en 2000, Le Sommeil des poissons, jusqu’à La Grâce des brigands (L’Olivier, 2013), Véronique Ovaldé s’est imposée sur la scène littéraire, en France et à l’étranger. Elle a reçu de nombreux prix, notamment pour Ce que je sais de Vera Candida, son sixième roman (L’Olivier, 2009, grand prix des lectrices de Elle 2010). La critique comme le public apprécient la légèreté de son style et sa jubilation à raconter des histoires souvent pleines de fantaisie. Véronique Ovaldé travaille par ailleurs dans l’édition. De chef de fabrication, elle est devenue éditrice, d’abord chez Albin Michel, où elle a publié Alice Zeniter, puis maintenant chez Points.

Isabelle Quentin-Heuzé

Isabelle Quentin-Heuzé a rejoint la Fondation EDF, principal soutien du Prix littéraire, depuis plus de trois ans. Elle a tour à tour travaillé dans un cinéma d'art et d'essai, dans l'édition et dans le secteur de l'industrie des biens culturels. Plus récemment, elle a fait partie de l'équipe dirigeante de la ville de Boulogne-Billancourt, en charge des affaires culturelles et de la communication. Elle a aussi été vice-présidente de l’association Paris-Mouff-Théâtre, qui gérait le théâtre Mouffetard dirigé alors par Pierre Santini.

Sébastien Wespiser

Après des études d’histoire à la Sorbonne et des activités dans différents milieux, par exemple manager d’un groupe de rock, Sébastien Wespiser est devenu libraire, passionné de polars et de musique, dont il parle avec énergie et enthousiasme. Sa passion, favoriser l’accès au livre, conseiller les gens et les surprendre. Dans les librairies parisiennes où il travaille, comme dernièrement à Longtemps dans le XVIIIe ou au Thé des écrivains dans le Marais, il organise avec maestria des événements artistiques et littéraires.

Deux voix pour les lycéens et les étudiants

Un groupe d'étudiants de Paris-XIII, une première L du lycée Charlemagne (Paris IV), une seconde du lycée Elisa-Lemonnier (Paris XII, livres en partie offerts par la Fondation WFS), une seconde du lycée Paul-Valéry (Paris XII), une seconde du lycée Blaise-Cendrars (Sevran, 93), sous la houlette de leurs professeurs de lettres respectifs : Danielle Fournier, Renaud Guillaume, Lyse Audier, Nathalie Le Menn et Armelle Jayet.