Le jury du Prix littéraire de la Porte Dorée 2016

Sylvain Prudhomme, président du jury

Né en 1979, Sylvain Prudhomme a passé son enfance à l’étranger (Cameroun, Burundi, Niger, île Maurice) avant de venir étudier les lettres à Paris, puis de diriger, de 2010 à 2012, l’Alliance franco-sénégalaise de Ziguinchor, au Sénégal. Il est l'auteur de plusieurs romans, dont les derniers sont parus aux éditions L'Arbalète / Gallimard: Là, avait dit Bahi (2012, Prix Louis Guilloux) et Les Grands (2014), récompensé par le Prix littéraire de la Porte Dorée en 2015. Il a également traduit l’essai Décoloniser l’esprit, de l’écrivain kenyan Ngugi wa Thiong’o (La Fabrique, 2011). Il vit aujourd’hui à Arles. Il publie à l'automne 2016 un nouveau roman, Légende.

Julien Delmaire

Né en 1977, Julien Delmaire est écrivain, slameur et poète. Il a publié 6 recueils de poésies (les derniers parus, Bogolan en 2015 Au temps des cerises, et Rose-Pirogue en 2016 chez Mémoire d’encrier). Il encadre de nombreux ateliers d’écriture dans les établissements scolaires, en hôpital psychiatrique, en milieu carcéral, dans les médiathèques. Depuis plus de douze ans, il multiplie les lectures sur scène, un peu partout dans le monde. Il anime aussi le blog littéraire Nous, laminaires. Paru en septembre 2013 chez Grasset, Georgia est son premier roman, récompensé par le Prix littéraire de la Porte Dorée en 2014. Toujours chez Grasset, son deuxième roman, Frère des astres, est sorti en janvier 2016.

Arlette Farge

Spécialiste du XVIIIe siècle, cette historienne découvre, en préparant sa thèse sur le vol d’aliments à Paris au XVIIIe siècle, la misère et l’intelligence du peuple parisien si méprisé des élites. Dans les archives judiciaires du siècle des Lumières, elle s’intéresse au quotidien du peuple et aux émeutes qui se racontent en filigrane (Le goût de l’archive, Seuil, 1989), avec le désir de donner une voix aux sans-voix (Le bracelet de parchemin, Bayard, 2003). Derniers ouvrages parus, Le peuple et les choses (Bayard, 2015) et La déchirure : souffrance et déliaison sociale au XVIIIe siècle (Bayard, sélection du prix Médicis de l’essai en 2013), où elle s’interroge toujours : quel est donc ce siècle des Lumières si souvent aveugle et sourd aux moins favorisés ? Elle participe une fois par mois à l'émission La Fabrique de l’Histoire, sur France Culture.

Michaël Ferrier

Né à Strasbourg, issu d’une famille créole de l’océan Indien, Michaël Ferrier a eu une enfance nomade (Afrique et Madagascar). Professeur à l’université Chuo de Tokyo, il dirige le groupe de recherches Figures de l’étranger, sur les représentations de l’altérité. Romancier et essayiste, ses essais portent sur la culture japonaise, en référence constante à d’autres aires géographiques, notamment le monde créole. Il a publié plusieurs romans, dont Sympathie pour le fantôme (Gallimard, 2011, prix littéraire de la Porte Dorée), Fukushima, récit d’un désastre (Gallimard, 2012, prix Edouard Glissant), Mémoires d'outre-mer (Gallimard, 2015). Dernière parution : Penser avec Fukushima (dir. avec C. Doumet), Editions nouvelles Cécile Defaut, 2016.

Mustapha Harzoune

Après un passage au journal Libération, il est pendant près de vingt ans permanent de l’Association de culture berbère à Paris. Journaliste, membre de la rédaction de la revue de sciences humaines Hommes & Migrations, responsable de la collection Rives Sud aux éditions de l’Arganier de 2006 à 2009, il se consacre aux littératures de la migration et du monde arabe, particulièrement algérienne. Il est l’auteur du Guide culturel et pratique des prénoms arabes (Arganier, 2006) et, avec Samia Messaoudi, de Paroles kabyles (Albin Michel, 2000) et de Vivons ensemble : pour répondre aux questions des enfants sur l’immigration (Albin Michel jeunesse, 2012).

Georgia Makhlouf

Georgia Makhlouf est libanaise et vit entre Paris et Beyrouth. Elle est membre du comité éditorial et correspondante à Paris de L’Orient littéraire , membre fondateur et présidente de Kitabat, l’association libanaise pour le développement des ateliers d’écriture. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont les plus récents sont Le goût de l’Orient et Le goût de la liberté (Mercure de France, 2014 et 2016). Son roman Les absents (Rivages, 2014) a reçu le prix Senghor et le prix Ulysse. L'ouvrage est est finaliste du Prix littéraire 2015-2016 des lycéens et apprentis de la région PACA.

Valérie Marin La Meslée

Née à Paris, Valérie Marin La Meslée est journaliste littéraire au Point et pour le site afrique.lepoint.fr. Suivant de près les littératures afro-caribéennes, elle réalise des documentaires (en Afrique, en Haïti) pour France Culture, a coordonné le dossier Littératures francophones du Magazine littéraire (2006) et les hors-série du Point sur La pensée noire (2009) et L'âme de l'Afrique (2011). Elle est notamment l’auteure de Novembre à Bamako (Le Bec en l'air-Cauris éd, 2010) et de Chérir Port-au-Prince (Philippe Rey, 2016).

Véronique Ovaldé

Depuis son premier roman publié au Seuil en 2000, Le sommeil des poissons, jusqu’à La grâce des brigands (L’Olivier, 2013), Véronique Ovaldé s’est imposée sur la scène littéraire, en France et à l’étranger. Elle a reçu de nombreux prix, notamment pour Ce que je sais de Vera Candida, son sixième roman (L’Olivier, 2009, grand prix des lectrices de Elle 2010). La critique comme le public apprécient la légèreté de son style et sa jubilation à raconter des histoires souvent pleines de fantaisie. Véronique Ovaldé travaille par ailleurs dans l’édition. De chef de fabrication, elle est devenue éditrice, d’abord chez Albin Michel, où elle a publié Alice Zeniter, puis maintenant chez Points. Son prochain roman sortira en août : Soyez imprudents les enfants (Flammarion).

David Rey

Il se rêvait entomologiste, est donc devenu libraire, en toute logique. Propriétaire de la librairie Atout-Livre depuis 2013 (203 bis, avenue Daumesnil), passe l'essentiel de ses dimanches à chercher un sens nouveau aux textes introductifs de Crainte et tremblement, en vain jusqu'à présent. En a fini avec le protestantisme depuis trente-deux ans, mais supporte assez mal qu'on dise du mal de Jacques Ellul (si ce n'est venant de sa robuste et fabuleuse mère qui elle a tous les droits). Prédit le retour de l'acid-house tous les ans depuis 2007.

Les classes de lycée membres du jury

Le Prix littéraire invite chaque année des lycées à se joindre au jury. En cette 7e édition, participent : la classe de première L du lycée Charlemagne (Paris IV) et les classes de seconde des lycées Elisa-Lemonnier (Paris XII), Paul-Valéry (Paris XII), Blaise-Cendrars (Sevran, 93) et Vauquelin (Paris XIII), sous la houlette de leurs professeurs de lettres Renaud Guillaume, Lyse Audier, Nathalie le Menn, Armelle Jayet, Samir Zouaou et Nathalie Chauraud.