Vous êtes ici
Le temps de la crise
La crise qui s’amorce en 1974 entraîne un net ralentissement de l’immigration de main-d’œuvre, officiellement suspendue. Le chômage touche fortement les immigrés, employés dans des secteurs en pleine restructuration (mines, automobile, métallurgie). Des plans d’ « aide au retour », visant en particulier les travailleurs originaires du Maghreb, ont peu de résultats. Pour autant, le travail des immigrés, de plus ne plus originaires d’Asie, d’Afrique subsaharienne et d’Europe de l’Est, demeure une composante importante de l’activité économique. Il conserve souvent la forme d’un travail précaire (saisonnier ou intérimaire), voire illégal (multiplication des travailleurs sans-papiers).
49, 6 % de la population active étangère travaillent dans le secteur tertiaire en 1990, notamment dans les services aux particuliers et aux entreprises
17, 7 % des immigrés sont au chômage en 1990. Ce taux est de 11, 1 % pour l'ensemble de la population en France
Repères chronologiques
1973 : Suite aux mobilisations de travailleurs étrangers contre les circulaires Marcellin-Fontanet, la circulaire Gorse (du nom du ministre du travail) régularise près de 40 000 travailleurs étrangers entrés en France hors des procédures légales.1974 : Suspension de l’immigration de main-d’oeuvre.
1977 : Prime d’aide au retour définitif. Cette politique du retour, destinée en particulier aux Algériens, a peu de succès et bénéficie surtout à des Espagnols et des Portugais.
1981-82 : Régularisation de 132 000 travailleurs étrangers sans-papiers. Deux conditions sont posées pour les candidats à la régularisation : être entrés en France avant le 1er Janvier 1981 et pouvoir justifier d’un emploi, avec ou sans contrat de travail.
1991 : Suppression du droit au travail pour les demandeurs d’asile.
1991-97 : Renforcement de la lutte contre le travail clandestin : trois lois sont votées par des majorités de gauche (1991) puis de droite (1993, 1997)