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Depuis les années 1970
Le temps des cités
À partir des années 1970, les immigrés font massivement leur entrée dans les grands ensembles au moment où les Français accèdent à d’autres formes de logement (pavillons ou immeubles résidentiels proches des centres-villes). Dans le contexte économique difficile de la fin du XXème siècle, beaucoup de cités se dégradent, comme celle de La Noé à Chanteloup-les-Vignes. Les politiques de réhabilitation successives parviennent difficilement à enrayer le processus.
La ZAC * de La Noé
Implantée sur le site du village de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), elle est achevée en 1973 après de multiples scandales. Rapidement son image se dégrade à cause de la désindustrialisation et d'une politique laxiste d'attribution des logements, qui concentre les populations en grande précarité. Progressivement la ZAC devient un lieu de ségrégation, peuplé pour moitié d'immigrés et connaissant un chômage croissant.
(∗ Les Zones d'Aménagement Concerté (ZAC) ont succédé aux ZUP en 1967.)
Chez soi !
Peu à peu, on s’enracine. Pour beaucoup de leurs habitants, le quartier ou la cité sont des lieux familiers, animés par la diversité des générations et des origines. Chacun à sa façon, aménage son appartement, entre confort d’ici et souvenirs d’ailleurs, et y accueille parents et voisins. L’accès à la propriété et à l’habitat individuel progresse, plus lentement que pour le reste de la population encore que de façon variable selon les nationalités. En 2002, 35% des ménages immigrés, 55% de ménages mixtes et 57% des non-immigrés sont propriétaires de leur logement.