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Entre-deux-guerres
La "zone"
La crise du logement relègue sur les marges de l’espace construit les couches les plus pauvres de la population des villes françaises. Dans l’entre-deux-guerres, les migrants venus d’Europe et déjà d’Algérie y sont de plus en plus nombreux. La "zone", qui entoure Paris sur le tracé des anciennes fortifications, donne son nom à ces paysages de baraques réalisées avec des matériaux de fortune, de bus ou wagons reconvertis. Ils préfigurent les futurs bidonvilles.
Construire sa maison
Après quelques années, des étrangers cherchent à s’installer avec leur famille. Comme beaucoup d’ouvriers français qui ne trouvent pas à se loger, ils construisent eux-mêmes leur maison, en banlieue, sur des terrains bon marché. Certaines nationalités, comme les Italiens, utilisent leur savoir-faire dans le bâtiment. Mais les conditions de vie des lotissements mal viabilisés restent longtemps sommaires.
Logement patronal
L’essentiel de l’hébergement ouvrier est alors assuré par le patronat (33 500 logements ouvriers contre 6 000 logements HBM en 1929). Certains travailleurs étrangers et leur famille sont ainsi installés dans des cités ouvrières, de la mine ou de la sidérurgie, dans des conditions de confort plutôt élevées pour l’époque. Parfois ce sont de simples baraquements. Après 1945, avec le début des politiques publiques, l’effort patronal en matière de logement fléchit.