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Le temps des indésirables 1931-1944
La crise et le raidissement xénophobe
Avec la crise mondiale, qui touche la France en 1931, la xénophobie se durcit. Les thématiques d'extrême droite se généralisent, dans une véritable clameur nationaliste. La crise est d'abord économique. Commerçants, artisans et professions libérales accusent les étrangers de concurrence déloyale et mènent une campagne virulente pour obtenir la protection de la loi.
L’accession de Hitler au pouvoir
À partir de 1933, l’arrivée de réfugiés antinazis suscite un élan de solidarité dans l’opinion, appuyé par la gauche et les associations de défense des droits de l’Homme.
À la veille de la guerre, les étrangers "indésirables" font figure de boucs émissaires, dans un climat marqué par la violence politique et l’afflux de nouveaux réfugiés antinazis et de républicains espagnols.
Le Front populaire constitue un répit. Dans les défilés et les usines occupées du printemps 1936, sur les routes des congés payés, Français et immigrés apprennent à se connaître. La fraternité paraît l’emporter mais, à droite, la xénophobie et l’antisémitisme se renforcent.
Répression et solidarités pendant l’Occupation
Après la défaite de juin 1940, la répression du régime de Vichy contre les étrangers "indésirables" et les juifs, français et immigrés, ne suscite d’abord que de l’indifférence, dans une opinion abasourdie. À partir de 1942, après les premières rafles et les déportations, des protestations s’élèvent. Petit à petit, des réseaux de solidarité et de résistance s’organisent.
L’exposition « Le Juif et la France »
En 1941, à Paris, elle reprend tous les thèmes de l’antisémitisme moderne qui font des juifs des étrangers, quelle que soit leur nationalité. On comptera au total 200 000 visiteurs.
Les combats de la Libération
Des étrangers et des Français luttent côte à côte. Le CADI, fondé par le Parti communiste au printemps 1944, cherche à regrouper tous les résistants étrangers sous son autorité. Appel au devoir, obligations répétées, références patriotiques : le CADI annonce une après-guerre très nationaliste.