Acquisition d'œuvres de Henri Boisselier

Henri Boisselier né à Paris en 1881 fut l’un des plus prolifiques illustrateurs militaires du 20ème siècle. Il travailla notamment à la réalisation de planches destinées à l’illustration des publications d’Eugène-Louis Bucquoy, Les uniformes du Premier Empire (publiées d’abord sous-forme de cartes postales puis rééditées dans les années 1970 par les éditions Grancher). En dehors de sa participation à quelques publications, les illustrations d’Henri Boisselier ne firent pas l’objet de publications à destination du public des amateurs d’uniformologie. Du milieu des années 1940 jusque dans les années 1950, l’essentiel de sa production était destiné à des collectionneurs privés qui lui passaient directement commande de séries de planches sur des sujets militaires variés.

Travaillant à la plume, à la gouache et à l’aquarelle, Henri Boisselier a traité un grand nombre de sujets, l’armée française de l’Ancien Régime jusqu’à la Drôle de Guerre, mais également les armées étrangères, de toutes époques. Doté d’une grande rigueur, Henri Boisselier mentionne presque toujours, sous la légende de son dessin, la source documentaire ou archivistique sur laquelle il s’est appuyé.

Le musée conserve 212 planches aquarellées dépeignant les troupes coloniales (et troupes de Marine, avant 1900), hors armée d’Afrique, de l’Ancien régime aux années 1930. Les planches représentent les uniformes des contingents « indigènes » des troupes, dans une très large part, mais également les uniformes des contingents d’engagés métropolitains, au sein des troupes coloniales.
Sont ainsi minutieusement décrits les uniformes troupes coloniales d’Amérique et des Caraïbes, d’Asie, du Pacifique, et d’Afrique à l’exclusion de l’armée d’Afrique (Bénin, Gabon, Guinée, Togo, Côte d’Ivoire, Cameroun, Congo français, Dahomey, Somalie, Maroc, Mauritanie française, Sénégal, Soudan, Syrie, Réunion, Madagascar).