Chronique cinéma

Jimmy Rivière

Film français de Teddy Lussi-Modeste

Comme dirait l’autre, ils sont plus “un sujet de préoccupation sociétale, qu’une source d’inspiration cinématographique”. Bien sûr, on peut citer avec emphase les grandes exceptions avec Tony Gatlif, Gitan natif de la Casbah d’Alger, et Emir Kusturica, Serbe tumultueux et prolixe. Tous deux attachés aux périples et aux destinées des “gens du voyage” et surtout fous de leurs musiques et de leurs coutumes auxquelles le succès a donné une audience internationale. Si, avec ces deux exemples, la qualité est présente, faite de création et d’authenticité, la quantité fait défaut. On cherche vainement la trace d’un cinéma manouche ou bohème ou nomade ou comme on voudra. Voilà pourquoi il faut considérer avec attention (et indulgence) l’essai un peu raté de Jimmy Rivière, premier long-métrage de Teddy Lussi-Modeste, authentique réalisateur passé par la Fémis et issu de la communauté gitane.