L’immigration turque en France
Le 8 avril 2025 marque les soixante ans de la signature de la convention de main-d’œuvre entre la France et la Turquie. Les archives de la revue Mondes & Migrations se penchent sur l’expérience des Turcs en France, leur parcours migratoire et leur insertion dans la société française.
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Maggy montre la carte de la Turquie actuelle, pour situer les lieux de naissance de ses parents © Collection particulière Maggy Baron, Atelier du Bruit
Une insertion contrastée au sein de la société française
Bien que des immigrés et réfugiés originaires de Turquie soient venus s’installer en France dans les siècles passés, c’est la convention signée en 1965 qui va organiser la migratoire de travailleurs turcs de manière officielle. Pour les Turcs eux-mêmes, cette présence temporaire s’est petit à petit muée en une installation à long terme, motivée par les perspectives de réussite scolaire de leurs enfants principalement. Gardant à l’esprit un retour possible, l’obtention de la nationalité française ne semble pas être une de leurs priorités.
Un double ancrage entre la France et la Turquie
Installée en France depuis les années 1960, cette immigration s’est construite entre leur territoire d’installation et la Turquie en articulant la continuité des traditions avec l’adaptation au pays d’accueil. Majoritairement issue de l’immigration ouvrière, rurale ou peu qualifiée, elle se distingue par un fort attachement à sa culture d’origine, tout en développant progressivement des formes d’expressions identitaires propres.