Liens avec le pays natal

L’attachement au Portugal représente une constante de l’immigration portugaise en France. Il a conduit les migrants portugais à développer une forme de vie particulière, caractérisée par un va-et-vient entre les deux pays, et pour les plus jeunes, une double appartenance culturelle riche de possibles. 
Au niveau international, au début des années 2000, le Portugal devient également un pays de circulations inscrites dans l’histoire postcoloniale, quand ses propres ressortissants diversifient leurs destinations, avec des pays comme l’Angola ou le Brésil.  

Image
Emigrés portugais, Jacques Pavlovsky
Émigrés portugais à Hendaye, 1970
© Jacques Pavlovsky, Musée national de l’histoire de l’immigration

Les portugais du "Vai E Vem" dans l’Europe de demain

Image
Couverture H&M numero 1123

Hugues de Varine, Hommes & Migrations, n° 1123, 1989

L’Europe de demain est celle de l'Union européenne, marquée par l’entrée en vigueur du Traité de Maastricht, le 1er novembre 1993, c’est-à-dire l’ouverture des frontières entre la France et le Portugal. Dans cette Europe-là, le Vai et vem est susceptible de devenir réalité. Pour les jeunes d’origine portugaise en France, il sera possible de vivre entre deux terres, celle de leurs ancêtres et celle de leur jeunesse, sans se couper de la chance du retour. Grâce à cette liberté de circulation, ces jeunes Portugais de France pourront s’investir davantage et contribuer au développement de leur pays d’origine. 

Accéder à l'article sur le site de Persée

Entre France et Portugal, l’attrait du va-et-vient

Image
Couverture Hommes & Migrations numéro 1210

Marie-Antoinette Hily et Michel Poinard, Hommes & Migrations, n° 1210, 1997 

La pratique du va-et-vient chez les Portugais de France, connue de longue date, a fait l’objet d’une enquête de terrain menée dans trois villages du Portugal représentatifs de l’émigration des années 1960. L’appartenance au village demeure un important facteur d’identité : il remplit une fonction de rassemblement dont on peut penser qu’elle durera aussi longtemps que le milieu local continuera d’être attractif et de préserver les représentations partagées que les groupes ont d’eux-mêmes. Cela ne semble pas toujours être le cas pour les jeunes générations qui, à la fin des années 1990, s’éloignent des logiques et de la pesanteur du village, pour profiter des autres possibilités offertes par la société portugaise.

Accéder à l'article sur le site de Persée

Vers une biculturalité franco-portugaise ?

Image
Couverture Hommes & Migrations numéro 1210

Carlos Pereira, Hommes & Migrations, n° 1210, 1997

La population portugaise de France est l’objet de stéréotypes bien présents dans la société française et qui collent à la peau. Selon, Carlos Pereira, président de la Coordination des collectivités portugaises de France (CCPF), les enfants des immigrés portugais ne reflètent plus cette image, et s’en défient. Car ils ont créé une identité propre, fondée sur une double appartenance culturelle, fruit de leur parcours et de leur intégration. Ils valorisent leur "portugalité", veillent à apprendre la langue portugaise afin de connaître leurs origines et se sentent dans le même temps totalement français.  

Accéder à l'article sur le site de Persée

Le Portugal découvre l’immigration

Image
Couverture Hommes & Migrations numéro 1210

Emmanuel Vaillant, Hommes & Migrations, n° 1210, 1997

Dans un contexte politique consensuel et avec un apparent désintérêt de la population, le gouvernement portugais a mené une seconde campagne de légalisation des étrangers en situation irrégulière. Elle a abouti à l’enregistrement de 30 000 demandes de régularisation, de juin à décembre 1996. Traditionnellement pays d’émigration, le Portugal connaît depuis 1974 une poussée de l’immigration, sous les effets conjugués de la décolonisation en Afrique et de la fermeture des frontières dans les autres pays européens, qui provoquent un flux d’arrivées en provenance des pays africains. 

Accéder à l'article sur le site de Persée

L’émigration au Portugal, avatar d’un pays “semi-périphérique”, métropole postcoloniale

Image
Couverture Hommes et Migrations 1302

Irène Dos Santos, Hommes & Migrations, n° 1302, 2013

Irène Dos Santos revient sur la reconfiguration en cours de l’“espace lusophone”. La diaspora portugaise comptait 4 millions d’individus dans les années 1990 et 5,7 millions à la fin des années 2000. L’émigration portugaise s’est accélérée depuis 2008 avec pour principales destinations la France, le Brésil ou encore l’Angola. Ces deux derniers pays frappent les imaginaires car ils sont associés à l’histoire coloniale du Portugal et de manière générale au renversement des rapports Nord-Sud. L’Angola, la plus ancienne et la plus grande colonie africaine de peuplement du Portugal est aujourd’hui un pays en voie de développement qui connaît une forte croissance économique grâce au pétrole. Les Portugais constituent la troisième population étrangère en Angola, après les Chinois et les Brésiliens.  

Accéder à l'article sur le site d'Open édition