L’arrivée des migrations du Sud-Est asiatiques en France
Après des années de conflits colonial et international, le Cambodge, le Laos et le Vietnam accèdent à leur indépendance et sont gouvernés par des partis qui se réclament du communisme. La vie d’une partie de la population, intellectuels, opposants, ou partisans des anciens régimes se trouve menacée, puis réprimée Sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing puis de François Mitterrand, la France décide d’accueillir des quotas de réfugiés du Sud-Est asiatique. Ces derniers sont regroupés dans des camps de fortune, souvent dans les pays frontaliers, puis partent vers la France avec un accompagnement humanitaire. Pendant près d’une quinzaine d’années, près de 130 000 exilés s’installent progressivement sur le territoire français.

Legende
Raymond Mesnildrey, Accueil des réfugiés vietnamiens à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, 1979
Credit
© Bibliothèque de l’Hôtel de Ville
Les réfugiés du Sud-Est asiatique
Yves Nalet, issu du Hommes et Migrations n° 161, du 15 avril 1978. (voir PDF)
La guerre du Vietnam a poussé dans un premier temps un grand nombre de réfugiés du Sud Est Asiatiques vers la Thaïlande. Les populations se sont rapidement retrouvées dans des camps de réfugiés ou au sein même de la population thaïlandaise. Dépassée par l’afflux massif d’exilés, la Thaïlande décide de durcir les règles d’obtention du statut de réfugié pour ces populations. Ces nouveaux arrivants risquent d’être renvoyés dans leurs pays d’origine et d’être persécutés. D’autres tentent de trouver refuge en France, ce qui n’est pas sans soulever de nombreux problèmes d’insertion.
Les Laotiens de Bonneville. Émigrés savoyards, immigrés en Savoie

Rochdy Alili, Hommes & Migrations, n° 1166, 1993, pp. 31-34.
Entre Genève et le Mont-Blanc, dans une petite ville savoyarde, Bonneville, vit une communauté de réfugiés venus du Laos. Les premiers sont arrivés en 1977. Après avoir connu les camps thaïlandais, ils ont été dirigés depuis Paris vers cette vallée en pleine expansion industrielle. D’autres ont suivi, attirés par une région où l’on peut trouver du travail. Actuellement, ils constituent à Bonneville le groupe le plus important d’étrangers.
L’accueil des “boat people” à Rennes entre 1975 et 1985. France, terre d’Asie. Cheminements hmong, khmers, lao, vietnamiens

Luc Mainguy in Hommes & Migrations, n° 1234, 2001, pp. 33-37.
Voici le récit sensible de la gestion de l’accueil des réfugiés d’Asie du Sud-Est Au sein du foyer Guy-Houist de l’Office municipal de la ville de Rennes, avec ses problèmes d’intendance, de cohabitation des cultures, de canalisation des élans bénévoles…
Passé le pont, vous êtes au Laos : les Hmong en Guyane. France, terre d’Asie. Cheminements hmong, khmers, lao, viêtnamiens

Nathalie Verhaege-Gatine, in Hommes & Migrations, n° 1234, 2001, pp. 72-75.
D’abord tributaires des directives gouvernementales en matière de production agricole, les Hmong installés en Guyane française se sont spécialisés par la suite dans les cultures maraîchères et arboricoles. Si leur réussite en la matière est indéniable, l’accroissement de la pression démographique et des difficultés inhérentes à l’agriculture guyanaise les obligent désormais à diversifier leurs activités, en particulier vers le tourisme.
Histoire et mémoires des immigrations dans les Pays de la Loire. Histoires des immigrations. Panorama régional

Stéphane Beaud, in Hommes & Migrations, n° 1273, 2008, pp. 110-122
Les immigrés recensés dans la région ligérienne représentaient moins de 2 % de sa population en 1999. Cette faible présence des étrangers, leur arrivée tardive et le contexte régional de la recherche ont contribué à faire de l’immigration une question secondaire. L’histoire de l’immigration dans les Pays de la Loire demeure très lacunaire : les travaux sont rares et les études, parcellaires. Cet article en restitue les principaux repères.