Danse

La Zon-Mai au Palais de la Porte Dorée

Une installation monumentale et multimédia de Sidi Larbi Cherkaoui et Gilles Delmas

À l’occasion de l’exposition d’art contemporain J’ai deux amours, l’œuvre multimédia monumentale du chorégraphe et danseur Sidi Larbi Cherkaoui et du réalisateur Gilles Delmas est de retour au Palais de la Porte Dorée. La Zon-Mai réunit en image et en sons 21 danseurs, tous confrontés dans leur histoire à la migration et au déplacement. Entre architecture, arts plastiques et danse, elle nous parle de l’identité, du territoire, de l’autre…

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La Zon-Mai à la Cité. Décembre 2008. Photo Abdelkader Benamer
La Zon-Mai à la Cité. Décembre 2008. Photo Abdelkader Benamer © Cité nationale de l'histoire de l'immigration

La Zon-Mai

La Zon-Mai est une installation monumentale et multimédia de Sidi Larbi Cherkaoui et Gilles Delmas qui mélange les médias pour aborder les questions de l’altérité, de l’identité, du territoire et de la frontière…
Sidi Larbi Cherkaoui et Gilles Delmas confrontent 21 danseurs de différentes origines à la question du "chez soi". Tous les danseurs réunis ici ont été, dans leur vie, confrontés à la question de la migration, du déplacement. Sidi Larbi Cherkaoui les interroge sur ce que peut être un "chez-soi", sur la volonté de construire ce "chez soi" quelque part dans la communauté des hommes. Ils les filment pour cela dans leur intimité.

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La zon-mai, capture vidéo de Sidi Larbi Cherkaoui et Gilles Delmas, Mimoza Koike
La zon-mai, capture vidéo de Sidi Larbi Cherkaoui et Gilles Delmas, Mimoza Koike © Gilles Delmas

La structure hébergeant/accueillant cette réflexion en est une parabole : la Zon-Mai c’est une maison mais à l’envers. Une maison sans porte, ni fenêtre où sont projetés, sur les quatre murs et sur le toit, des films nous introduisant dans l’intimité de ses “habitants” : on y regarde des gens, les danseurs, dans l’intérieur de leurs maisons. Mais on les voit sans entrer dans la zon-mai, en restant à l’extérieur.
Les artistes-interprètes dansent (à Paris, à Londres et dans une dizaine d’autres villes européennes) dans leurs chambres, leurs cuisines, leurs salles de bains ou leurs salons. Les films se veulent une succession d’instants, de mouvements simples, qui s’insinuent dans des fragments de danse et représentent des situations courantes… Ils sont découpés en séquences et sont comme autant de fenêtres ouvertes sur l’intimité de chacun des participants.

Le public passant autour de l’installation voit donc non seulement des gens chez eux, mais est le témoin d’un "état d’esprit" incarné par la diversité de toutes ces personnes "habitant" cette maison ; car chacun des danseurs choisis par Sidi Larbi Cherkaoui et filmé par Gilles Delmas, porte des influences et un vécu, ainsi qu’un message au travers de son corps.
La chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui vient orchestrer ces différentes visions du monde et porte le message que veut faire passer le chorégraphe : montrer, par la diversité des écritures chorégraphiques, la pluralité humaine et laisser transparaître les liens qui se tissent, les ponts qui existent. "La Zon-Mai incarne une certaine réflexion sur le monde" (Sidi Larbi Cherkaoui).

Fichier vidéo
Dialogues autour de la Zon-Mai © Karus Productions / Musée national de l'histoire de l'immigration, 2009.
Chorégraphies : Sidi Larbi Cherkaoui - Réalisation : Gilles Delmas
Danseurs : Iris Bouche, Sidi Larbi Cherkaoui, Serge-Aimé Coulibaly, Juan Kruz De Garaio Esnaola, Lisa Drake, Lisi Estaras, Alexandra Gilbert, Asa Lundvik Gustafson, Damien Jalet, Akram Khan, Mimoza Koike, Satoshi Kudo, Sri Louise, Gioia Masala, James O’Hara, George Oliveira, Erna Omarsdottir, Shantala Shivalingappa, Asier Uriagereka, Nicolas Vladyslav, Shanell Winlock.
Direction musicale / arrangements : Vladimir Ivanoff – Sarband.
Chant : Miriam Andersén, Fadia El-Hage, Marianne Kirch, Osnabrück Youth Choir, Belinda Sykes.

Informations pratiques :

Du 15 novembre 2011 au 26 février 2012.
Entrée libre.
Forum du Palais de la Porte Dorée