Au musée : réseau

Fabrication des images et significations

À l’occasion de son Grand Festival, le Musée national de l’histoire de l’immigration a réuni ceux qui fabriquent et ceux qui lisent les images afin d’agir contre les discriminations qu’elles contiennent. L’invitation m’a amenée à de nombreuses réflexions. J’étudie les images et les affiches, pour ma recherche ou avec mes étudiants. J’ai donc eu l’occasion de mesurer la difficulté des exercices d’analyse et de fabrication, en travaillant particulièrement sur la figure du portrait. Je pouvais penser avoir fait le tour de la question. Pourtant, la demande des associations qui participent au Grand Festival m’a révélé que le problème de la fabrication des images, en l’occurrence d’affiches, restait entier. J’ai tenté de reformuler les questions posées par la fabrication des images, en prenant appui sur des portraits et sur les affiches qui m’ont été adressées très gentiment par la graphiste Emmanuel Roule, animatrice des ateliers. Nous avons essayé de cerner la spécificité de la démarche des participants qui luttent contre les discriminations, et donc sa difficulté.

Professeure de sémiotique à l’université Bordeaux-Montaigne, directrice du laboratoire Mica (Médiations, informations, communication, arts)