Candidatures aux élections et cause des immigrés
Dossier coordonné par l’équipe Causimmi.
Depuis les années 1968, les militants de la cause immigrée intègrent dans leurs revendications l’accès égal aux droits civiques, dont le droit de vote et d’éligibilité réclamé par diverses actions comme celle que rappelle la notice biographique de Paul Oriol dans cette rubrique.
Ces militants s’investissent dans le champ des élections en menant des campagnes incitant les enfants français d’immigrés à s’inscrire sur les listes électorales ou encore en tentant de faire intégrer dans les programmes des partis politiques des revendications propres à cette cause – depuis l’intérieur à travers des « commissions immigration » comme au sein du Parti socialiste (PS) ou du Parti socialiste unifié (PSU), ou depuis l’extérieur en saisissant l’opportunité des campagnes pour négocier avec ces partis. Enfin, certains militants étrangers exclus de la citoyenneté intègrent les élections à leur registre d’action en votant ou en se présentant de façon symbolique avec un programme défendant les immigrés, comme Djelalli Kamal en 1974 et Saïd Bouamama en 1989. D’autres, Français issus de l’immigration, ont mis en place des listes indépendantes des partis ou ont été investis comme « candidats d’ouverture » – comme Djida Tazdaït et Lëla Bencharif en 1989 – pour le compte d’organisations constitutives de la cause des immigrés avec pour mission de porter les revendications de cette dernière.
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