Immigration : de quoi avons-nous peur ?
Fort de plus de 250 000 visiteurs en seulement un an - une fréquentation historique avec près de 60% de nouveaux visiteurs et 40% de visiteurs de moins de 25 ans - le Musée national de l’histoire de l’immigration organise une scène ouverte jeudi 20 juin à 19h : immigration : de quoi avons-nous peur ?
Le Musée national de l’histoire de l’immigration invite des personnalités, artistes, chercheurs, écrivains, témoins, associatifs pour en revenir aux données objectives et aux réalités humaines sur l’immigration, ce mot épouvantail du débat public qui est pourtant au fondement de notre histoire commune, celle de la France.
Trois heures de scène ouverte en public, animées par le journaliste Raphal Yem, pour rappeler les faits, s’interroger, raconter, échanger, et combattre les mensonges.
Avec notamment :
- Assaël Adary, président de l’institut Occurrence (Ifop),
- Rachid Benzine, politologue et écrivain,
- Patrick Boucheron, historien,
- Alice Diop, auteure et réalisatrice,
- François Gemenne, politologue et chercheur,
- Mahir Guven, écrivain et éditeur,
- Cloé Korman, écrivaine,
- Alexis Michalik, dramaturge et metteur en scène,
- Aïla Navidi, dramaturge,
- Camille Schmoll, géographe,
- Aïssata Seck, directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage,
- Inès Seddiki, cofondatrice de l’association Ghett’up,
- Patrick Simon, démographe.
Dans un contexte extrêmement préoccupant de montée et de banalisation d’idées fondées sur la xénophobie et la stigmatisation de l’autre, la mission du Musée national de l’histoire de l’immigration est plus que jamais nécessaire : rappeler que l’histoire de France est une histoire de migrations, que nous sommes plus d’un tiers des Françaises et Français à être issus de l’immigration, que c’est cela la réalité de notre nation, et que tous les mots pour faire peur sont, à les regarder de près, des coquilles bien vides. Nous vous invitons le 20 juin, à y réfléchir et échanger, avec les regards pluriels de chercheurs, d’artistes, d’écrivains, qui ont tous en commun d’avoir travaillé sur ce sujet, et dont la parole est par conséquent, au milieu d’un bruit qui n’apporte que de l’ombre, indispensable à entendre.
Constance Rivière, Directrice générale du Palais de la Porte Dorée.