Article de dossier/point sur

Cartographie de la frontière et topographie clandestine

Doctorant en sociologie, université Paris-Ouest Nanterre, laboratoire IDHE (UMR 8533)

La frontière n’est pas seulement un espace géographique à franchir, elle est également devenue une institution. Les migrants sans papiers échafaudent des tactiques de contournement de la frontière et de ses avatars que sont les centres de rétention, les procédures de demande d’asile, etc. Ils tentent de mettre à profit le moindre interstice, la moindre brèche face aux murs que représentent les déploiements législatif et symboliques de la frontière. Leurs parcours s’inscrivent de ce fait dans une topographie clandestine qu’ils contribuent à dessiner.