Champs libres

« Le 17 octobre 1961 devrait être reconnu en ce 60e anniversaire » : entretien avec Samia Messaoudi

Hommes & Migrations : Avec Mehdi Lallaoui, vous avez créé l’association Au nom de la mémoire en 1989. Tout d’abord, voulez-vous bien revenir sur votre parcours personnel ?

Samia Messaoudi : Je suis fille d’immigrés et le porte encore aujourd’hui en revendiquant cette histoire. Mon père algérien de Kabylie va s’installer et travailler très jeune en France. Une vie de petits boulots dans la restauration, puis longuement comme ouvrier à la Saviem, filière de l’usine Renault. Très vite, il subit les inégalités dans le salaire entre les Français et les immigrés. Pourtant disait-il, à la chaîne, on est tous pareils ! Il a vécu seul, dans un petit appartement à Levallois-Perret…

rédactrice en chef de la revue