Chronique cinéma

Soul Kitchen

Film germano-turc de Fatih Akin

A la sortie de Soul Kitchen, son quatrième film (après Head on, 2004 ; Crossing the bridge, 2005 ; De l’autre côté, 2007), le jeune réalisateur Fatih Akin, né à Hambourg il y a trente-sept ans, a déclaré avec un sérieux imperturbable qu’il avait voulu faire une pause. À la vue du résultat vibrionnant qui, de sons endiablés en aventures burlesques, ne laisse pas un instant de répit, ni aux personnages, ni aux spectateurs, il aurait été plus juste d’annoncer un avis de tempête.Jugez plutôt : sur les docks périphériques de Hambourg, la cosmopolite, Zinos (Adam Bousdoukos, transfuge grec et acteur d’élection du réalisateur) tient cantine à l’enseigne de “Soul Kitchen”. Fleuron de la culture alternative, le lieu s’adapte aux perpétuelles mutations du quartier. De la gargote pour paumés à la grande bouffe gastronomique et branchée. Tout cela ne va pas sans remue-ménage et tohu-bohu, d’autant qu’il faut aussi faire place aux répètes d’un tonitruant groupe de soul music, rock et autres, en matinée et finir la soirée en boîte.