Les mots

Qu'est-ce qu'un étranger ?

Image
Foreigners Everywhere 2009, Néon (orange, inscription en portuguais), câbles, transformeur & cadre métallique 10x227x5cm. Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration.
Foreigners Everywhere 2009, Néon (orange, inscription en portuguais, et vert pomme, inscription en grec), câbles, transformeur & cadre métallique. Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration. © Claire Fontaine & Galerie Chantal Crousel, Paris

Définition juridique

Dans le domaine juridique, le terme d’« étranger » désigne toute personne n’ayant pas la nationalité de l’État dans lequel elle vit. En France, le terme prend ce sens à partir de la Révolution où, pour la première fois dans l’histoire, la définition de la « qualité de Français » entre dans la Constitution. Depuis lors, la définition juridique de l’étranger a varié en fonction des évolutions de la notion de nationalité – terme qui entre dans le dictionnaire de l’Académie française en 1835.
Aujourd’hui, sont étrangers les individus nés à l’étranger de parents étrangers et les jeunes de moins de 18 ans nés en France de parents étrangers eux-mêmes nés à l’étranger. L’entrée et le séjour des étrangers sur le territoire français sont codifiés par un texte de référence, l’Ordonnance du 2 novembre 1945, que viens modifier chaque loi sur l’immigration.

Chiffres et repères

En 2020, la population totale vivant en France s’élève à 67,3 millions d’habitants. La France compte 5,1millions d’étrangers (4,3 millions d’immigrés n’ayant pas acquis la nationalité française et de 0,8 million de personnes nées en France et n’ayant pas acquis la nationalité française). La population étrangère représente 7,6 % de la population totale en 2020, contre 6,5 % en 1975 et 4,4 % en 1946. 

Nationalité et citoyenneté : une exception dans l’histoire récente

A la veille de l’indépendance de l’Algérie, en 1962, les Algériens disposaient de la nationalité française. Pour autant, ces « sujets français » n’étaient pas « citoyens français », leur statut juridique ne leur permettait pas de bénéficier du droit commun. Ainsi nationalité et citoyenneté étaient dissociées.
 

Mustapha Harzoune, 2022