Parcours

5Que nous laissent-ils ?

Troisième partie

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Groupe de musiciens italiens
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Carte postale publicitaire pour un café-bar italien
Carte postale publicitaire pour le café bar glacier "Poccardi" à Paris reproduction d'une affiche de Leonetto Cappiello

Les Italiens venus en France ont apporté dans leurs bagages leur culture sous toutes ses formes : politique, linguistique, gastronomique, matérielle ou encore artistique. Le rôle de passeurs, de médiateurs culturels des Italiens est sans doute favorisé par l’appartenance à une même communauté de civilisation latine.

La langue française s’est appropriée une partie du lexique italien. La gastronomie est appréciée : café, glaces, pasta, pizza sont au goût de tous et désormais à tous les menus.  Ces produits révèlent dans leur conception l’habileté des artisans italiens.

L’élégance mais aussi les capacités créatives des Italiens suscitent l’admiration. Dans le secteur mécanique, les automobiles et les motocyclettes aux lignes harmonieusement dessinées, installent l’Italie et les Italiens dans la modernité. Les Bugatti en font le prestige, la Fiat 500 et la Vespa la popularisent. L’image répandue d’un archaïsme transalpin s’estompe progressivement.

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Salle de l'exposition Ciao Italia ! © Palais de la Porte Dorée, 2017

Mais des stéréotypes demeurent, véhiculés notamment par le cinéma et les guides touristiques. "Si tout le monde n’est pas artiste, tout le monde s’occupe d’art", peut-on lire dans les années 1960 à propos de l’Italie. Le talent de ces Italiens venus en France, au registre aussi varié que Leonetto Cappiello, Alberto Magnelli, Leonardo Cremonini, Yves Montand, Lino Ventura ou encore Cino Del Duca… atteste de cette prédisposition.

La Dolce Vita de Fellini est perçue en 1960 comme un condensé facétieux de la culture italienne et marque la fin de l’immigration "historique" et visible.  

L’empreinte culturelle italienne en France est profonde. Elle  enseigne aujourd’hui la richesse des  migrations.