1Le musée d’une histoire commune

L’histoire des circulations, des mobilités, des échanges entre les populations est constitutive de l’histoire humaine. Comme tous les pays du monde, le territoire français, dont les contours et frontières ont évolué au fil du temps, s’est nourri de ces flux de populations et porte en lui les traces de celles et ceux qui l’ont traversé, sont partis ou s’y sont installés, venant d’Europe, des anciennes colonies ou du reste du monde. Aujourd’hui, près d’un tiers des Français est immigré, enfant ou petit-enfant d’immigré.

Par où commencer ? Le parcours du musée aurait pu démarrer de nombreux siècles en arrière. Le choix a été fait de commencer la chronologie à l’Ancien Régime, une période révélatrice de la diversité des flux migratoires faits d’émigrations, de migrations forcées et d’installations qui ont durablement marqué la France.

Mais peu importe le début, car ce que le Musée propose, c’est une archéologie du temps présent, en remontant le fil des siècles. Douze grandes dates de l’histoire de France, pensées comme des événements de longue durée, scandent la dynamique de ces mouvements de populations, posent les jalons de notre histoire. Elles permettent de raconter le parcours de celles et ceux qui sont venus en France, pour découvrir le monde, travailler, rejoindre une famille, des proches, étudier ou fuir des situations politiques ou économiques difficiles. De raconter aussi leur quotidien, leurs réussites comme leurs difficultés.

Les données historiques, démographiques, juridiques et sociologiques sont mises en regard de récits de vie, d’œuvres d’art et de documents d’archives qui permettent de saisir la réalité humaine des migrations, leur richesse et leur diversité. Une histoire commune, aussi bien singulière qu’universelle, qui se déploie dans cette exposition, offrant de multiples entrées pour transmettre et partager l’histoire de l’immigration, une page essentielle de l’histoire de France.

• Sébastien Gökalp, conservateur en chef du patrimoine, commissaire général
• Émilie Gandon, conservatrice du patrimoine, commissaire et coordinatrice
• Fabienne Muddu, attachée de conservation, commissaire interne pour la période 1973-temps présent
• Avec la contribution de Hédia Yelles-Chaouche, attachée de conservation

• Marianne Amar, historienne, cheffe du département de la recherche MNHI
• Emmanuel Blanchard, historien et politiste, maître de conférences HDR à l’Université de Versailles – Paris-Saclay et à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye
• Delphine Diaz, historienne, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Reims Champagne-Ardenne, membre junior de l’Institut universitaire de France
• Camille Schmoll, géographe, directrice d’étude à l’EHESS/UMR Géographie-cités.

Équipe projet conception/production : 

Isabelle Renard, responsable de l’art contemporain, Émilie Augier, cheffe du service des expositions et chargée de production, Élisabeth Jolys-Shimells, conservatrice en chef du patrimoine, cheffe du service des collections, Olivier Bedoin, assistant d’exposition, Siré Diaw, documentaliste, Lucile Humbert-Wozniak, chargée des projets audiovisuels, Marie-Odile Klipfel, régisseuse des collections, assistée de Nina Genonceau.