Parcours

3 Traverser les frontières de la France

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Immigrants italiens à la gare de Modane. Carte postale © Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration
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Immigrants italiens à la gare de Modane. Carte postale © Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration
Immigrants italiens à la gare de Modane. Carte postale. Coll. Musée national de l'histoire de l'immigration.

Traverser la frontière pour entrer sur le territoire français : cette expérience particulière de l’immigration a souvent marqué les souvenirs des millions d’étrangers qui sont venus s’installer en France depuis le XIXe siècle.

Avant que le principal point d’entrée de la France ne devienne l’aéroport de Roissy, beaucoup d’immigrants en France arrivaient par les frontières terrestres, par le train, et, pour les migrants des autres continents, par les ports, dont Marseille, qui reste dans l’imaginaire collectif la "porte du Sud". Beaucoup de clandestins, italiens, espagnols, portugais, sont aussi arrivés en France à pied, en franchissant les montagnes. Certains postes frontières ont ainsi acquis une dimension particulière dans l’histoire de l’immigration : c’est le cas de Hendaye pour les Portugais et les Espagnols, Vintimille pour les Italiens.

Sur les frontières Nord et Est du pays, où les barrières naturelles n’existent pas, les postes de douane ont constitué à partir du XIXe siècle le paysage familier de la frontière. C’est à la douane qu’il a d’abord fallu décliner son identité et, à partir du XXe siècle, présenter ses papiers. Progressivement, les frontières de "papier" et les frontières administratives vont devenir le principal moyen de contrôle des mobilités entre les pays étrangers et la France.

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Illegal Portuguese immigrants crossing the Pyrenees in March 1965
Passage d’immigrés portugais clandestins dans les Pyrénées en mars 1965
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Réfugiés espagnols, David Seymour
Plus de 400 000 réfugiés ont quitté l’Espagne lors de la chute du régime républicain, février 1939

Guyane : focus régional

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Grand Santi, 2010 © Frédéric Piantoni / Musée des cultures guyanaises.
Grand Santi, 2010 © Frédéric Piantoni / Musée des cultures guyanaises.

Le fleuve Maroni est la frontière naturelle qui sépare la France - Région de Guyane française - et le Surinam. À une autre échelle, il définit les bornes ultimes de l’Union européenne en Amérique latine. Depuis le XVIIème siècle, ce territoire est soit en marge des centres de décisions régionaux et nationaux, soit au cœur d’enjeux géopolitiques et économiques plus larges (commerces, or, bois, énergie, écologie).