Article de dossier/point sur

Les Iraniens à l’étranger, une composante de la société iranienne

Au moment où nous écrivons cette introduction, un tournant historique est sans doute pris. Le 16 décembre 2015, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a pris la décision de “fermer le dossier nucléaire iranien”. Cela promet des perspectives nouvelles pour les relations entre l’Iran et le reste du monde, en premier lieu celles que tissent les Iraniens de la diaspora. Pendant longtemps, les relations de l’Iran avec l’extérieur ont été limitées aux alliances avec ses partenaires régionaux. Mais les interactions entre les Iraniens de l’étranger, l’État et la société de l’intérieur constituent aussi un pouvoir influent. Les études consacrées à la diaspora iranienne ont souvent mis l’accent sur la rupture qui a marqué les départs forcés après la révolution et pendant les années de guerre. Or cette diaspora est aujourd’hui particulièrement hétérogène, du fait de sa stratification historique, et traversée par de multiples diffractions selon les périodes ou les causes des départs.