5Repères chronologiques
Retrouvez une chronologie de l'histoire des banlieues de la métropole parisienne.
La superficie de Paris double après l’annexion de 11 communes et 13 fractions de communes à la Ville de Paris qui passe alors de 12 à 20 arrondissements. Les frontières de la ville sont repoussées aux fortifications.
La loi qui autorise la construction d’Habitations Bon Marché marque la naissance du logement social. Celle-ci n’est pourtant effective qu’après la création des offices publics d’HBM en 1912 et l’adoption de la loi Loucheur de 1928 qui permet les premières réalisations dont celles des cités-jardins.
Le mot « Grand Paris » est inscrit à l’agenda politique et administratif de l’agglomération parisienne et de ses banlieues avec la parution de deux rapports de la Commission d’extension de Paris créée en 1911.
Les fortifications de Thiers, élevées de 1841 à 1844, ainsi que la Zone militaire l’entourant, sont progressivement détruites. Interdits à la construction, les terrains de la Zone sont occupés par des habitants modestes et de petites entreprises.
Constitution progressive de la « ceinture rouge » autour de Paris. Le communisme municipal se déploie jusque dans les années 1980, dans les banlieues ouvrières et plus industrialisées de l’est de Paris.
Après la Seconde Guerre mondiale, les bidonvilles se multiplient aux portes des grands villes françaises. L’État planificateur et aménageur initie de grandes opérations de construction de logements sociaux, « les grands ensembles », et de lotissements pavillonnaires.
Face à la crise du logement, le plan « Courant de 1953 » permet la construction de grands ensembles dans des zones dites à urbaniser en priorité, les « ZUP ». L’utilisation de procédés industriels et les financements de la Caisse des dépôts et consignations permettent rapidement de faire sortir de terre de longues barres et tours d’immeubles.
La circulaire du 21 mars dite « Guichard », relative à la lutte contre la ségrégation sociale, met un terme à la construction des grands ensembles.
Des révoltes urbaines, opposant jeunes et forces de l’ordre, ont lieu dans le quartier de la Grappinière, à Vaulx-en-Velin. Elles se reproduisent entre 1979 et 1981 à la cité Olivier-de-Serre à Villeurbanne, aux Minguettes à Vénissieux.
La Marche pour l’égalité et contre le racisme, partie de Marseille en octobre, arrive à Paris en décembre.
L’association Banlieue 89 lance l’opération « Fêtes et Forts ». Une riche programmation de manifestations culturelles (cinéma, théâtre, danse et concert) est déployée dans les anciens bastions militaires entourant Paris, créant une synergie entre la capitale et les villes qui l’entourent. Le premier événement, consacré au breakdance, a lieu au Fort d’Aubervilliers en juillet 1984.
La même année, le festival de jazz « Banlieues Bleues » est créé en Seine-Saint-Denis. Cinq ans plus tard, « Africolor », l’un des festivals de musiques africaines les plus reconnus en France, est créé au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis.
Publication du livre de François Maspero, Les Passagers du Roissy-Express, illustré par la photographe Anaïs Frantz.
Création de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU). Elle pilote la destruction de 200 000 logements situés dans les grands ensembles dans le but de favoriser la mixité sociale.
À la suite de la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois, un mouvement de révoltes se propage à l’échelle nationale. 80 communes en Île-de-France sont touchées et plus de 200 dans la France entière. Le 8 novembre, Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, déclare l’état d’urgence.
Création de l’association Adama, émanation du Comité Adama, à la suite du décès d’Adama Traoré, afin de lutter contre les violences policières.
Le label « Architecture contemporaine remarquable » succède à « Patrimoine du XXe siècle », créé en 1999. Les Choux à Créteil, La Grande Borne à Grigny, Les Pyramides à Evry, La Cité des Gratte-Ciel à Villeurbanne sont parmi les constructions protégées.
La première Coupe nationale des quartiers, inspirée de la Coupe d’Afrique des Nations, est organisée par des habitants du quartier des Bleuets à Créteil. Le succès populaire de l’initiative transforme la compétition en événement quasi-institutionnel.
